jeudi 19 février 2015

Le Christ en « retraite fermée »

Premier dimanche du Carême
Frère Jacques Bélanger, capucin   
 
 
Alors qu'il va commencer sa vie publique, Jésus se paie un moment prolongé de réflexion au désert.  Il y goûte d'intenses joies, en compagnie de son Père.  Il s'y prépare également à la mission cruciale que son Père lui a confiée :  « Va libérer mon peuple! »


 
Tout comme à l'heure de son Agonie, la veille de sa Mort, Jésus porte déjà dans son cœur d'homme les joies et les peines du monde qu'il vient libérer.  Pour nous aider justement à mieux comprendre ce que Jésus a vécu dans ces temps d'Agonie, relisons ces notes émouvantes du jésuite Teilhard de Chardin :
 
« Essayons de réunir en un seul océan la masse de passions, d'attentes, de craintes, de peines, de bonheur, dont chaque personne représente une goutte.  C'est dans cette mer immense que le Christ s'est plongé, jusqu'à l'absorber par tous ses pores, tout entière.  C'est cette mer tumultueuse qu'il a dérivée dans son cœur puissant, jusqu'à ce qu'il en ait dompté les vagues et les marées au rythme de son cœur à lui.  Voilà le sens de la vie ardente du Christ bienfaisant et priant.  Voilà le secret inabordable de son Agonie.  Et voilà aussi la vertu incomparable de sa mort en Croix. »
 
Nous qui entrons en Carême, comment accompagnerons-nous avec le Christ, les joies et l'agonie de nos contemporains?
 
Frère Jacques Bélanger, capucin   
 
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire