La Vie au Sanctuaire

   Le Noël d'Éric

           Voici un fait réel vécu il y a quelques années aux États-Unis.  Je l'ai lu et  relu maintes fois. Il nous introduit au cœur même du Message de Jésus : un  cœur d'enfant sait reconnaître la Beauté.   (J.B.)


Nous avions passé le congé à San Francisco, et il fallait travailler le lendemain. Nous nous sommes donc retrouvés sur la route le jour de Noël, à faire les quatre cent milles qui nous séparaient de Los Angeles. Nous sommes arrêtés pour le dîner. Le restaurant était presque vide. Nous étions la seule famille avec des enfants. J'entendis Éric, mon petit garçon d'un an, crier et frapper de joie sur la chaise haute, avec ses mains potelées. Sa figure était illuminée, ses yeux tout grands, et son sourire montrait des gencives où il n'y avait pas une dent. Il se tortillait, riait, et tout-à-coup  j'aperçus la source de sa joie. Je ne pouvais le croire.

Un manteau magané, graisseux; des pantalons trop grands; un corps amaigri; les orteils sortaient de chaussures usées; une chemise cernée; un visage à nul autre pareil, et des gencives semblables à celles d'Éric. «Salut, bébé! Je t'ai vu, mon petit!»

Mon mari et moi avons échangé un regard qui voulait dire en même temps : «Qu'est-ce qu'on fait?» et «Pauvre Diable!» On nous apporta le repas et Éric continua à frapper sur la chaise haute. Maintenant le «bum» parlait trop fort à l'autre bout du restaurant, jouant coucou  avec Éric qui lui répondait avec plaisir.  J'étais embarrassée. Mon mari se sentait humilié, et même notre petit garçon de six ans dit : «Pourquoi il parle si fort?»

Mon mari alla payer la facture. Je dis : « Seigneur, laissez-moi juste sortir d'ici avant que l'homme ne reparle à Éric ou à moi», et je me précipitai vers la porte. Mais il devint vite évident que le Seigneur et Éric avaient d'autres intentions. Comme je m'approchais, je me tournai de manière à éviter la rencontre. Mais alors Éric lui tendait les deux bras pour être pris. En essayant de balancer son poids, je me suis retrouvée les yeux dans les yeux de cet homme. Éric se tirait vers lui, les bras grand ouverts. Les yeux du «bum» étaient suppliants : «Laissez-moi prendre votre bébé!» Je n'eus pas le temps de répondre puisqu'Éric se jeta lui-même dans ses bras. Et ce fut un moment d'amour entre un vieil homme et un très jeune enfant. Éric posa sa tête sur l'épaule de l'homme qui ferma les yeux. Des larmes coulaient sous ses paupières. Ses vieilles mains tenaient et caressaient mon fils avec tellement de tendresse. Je ne pouvais plus bouger.

Il berça Éric pendant un moment, puis il ouvrit les yeux, fixa les miens et dit avec fermeté : «Prenez soin de cet enfant!» J'ai répondu, la gorge serrée : «Je vais le faire.» À regret, avec grande peine, il arracha Éric de lui et je le reçus dans mes bras. Il me dit : «Que Dieu vous bénisse, madame, vous m'avez donné mon cadeau de Noël.» J'ai murmuré : «Merci!»

Avec Éric dans mes bras, j'ai couru vers la voiture. Mon mari ne comprenait pas pourquoi je pleurais et tenais Éric si serré en disant : «Pardon, Seigneur, pardon!»  (William J. Bausch)

La vie au Sanctuaire

1- Que s'est-il passé au Sanctuaire de La Réparation au cours des derniers mois? Mentionnons d'abord quelques événements qui font désormais partie des habitudes du Sanctuaire : les treize mardis avec saint Antoine de Padoue; les neuvaines au Sacré-Coeur et à saint Padre Pio; la bénédiction des véhicules et des animaux; la présence de nombreux groupes italiens, les dimanches d'été.


L'événement majeur de cette année est sans nul doute la célébration du retour des capucins au Canada, en 1890; sans oublier leur présence comme responsables du Sanctuaire depuis 1921. Cette célébration a eu lieu dimanche le 27 septembre 2015, en la fête du capucin italien saint Padre Pio, nommé co-patron du Sanctuaire en 2003, suite à sa canonisation en 2002. Plus de 700 personnes participaient à l'Eucharistie. Des capucins de plusieurs pays s'étaient joints à nous : de la France, de l'Inde, de l'Afrique, de Madagascar, de l'Éthiopie, des États-Unis et de Toronto. Ce fut en même temps l'occasion de valoriser la présence avec nous désormais permanente de 6 capucins venant de l'Inde, et de 4 venus de Madagascar.  Participaient également à l'animation de l'Eucharistie un groupe de jeunes malgaches et d'haïtiens. Cette liturgie au caractère multiethnique ne laisse-t-elle pas entrevoir un aspect non négligeable pour l'avenir du Sanctuaire?

Nous avons ensuite profité de la fête de saint François d'Assise, le 4 octobre, pour nous associer de plus près aux préoccupations du monde et de l'Église. Notre prière était habitée par le drame actuel de tant de migrants, et par la présente persécution de chrétiens en plusieurs pays.  Nous avons aussi pensé au pape François et aux membres du Synode sur la famille, dont la deuxième session s'ouvrait précisément en ce 4 octobre. Impossible de célébrer la mémoire du saint d'Assise sans rendre grâces justement au Seigneur pour le Pape jésuite qui a pris comme nom François d'Assise.  On dirait que le Pape est allé puiser ses messages essentiels (La joie de l'Évangile,  Laudato si', et l'année de la miséricorde), dans le cœur même de François d'Assise, l'homme universel, si proche des pauvres et si joyeux.


N'est-ce pas que l'attitude et les messages répétés de ce Pape nous aident à élargir et à enrichir le sens même de la mission du Sanctuaire de La Réparation? C'est le «Va répare ma maison ...», entendu par François d'Assise il y a plus de 800 ans, que le Pape François ne cesse de répercuter, et qui nous interpelle vivement, en particulier ici dans un Sanctuaire qui a pour nom La Réparation, et qui pourrait tout aussi bien s'appeler Sanctuaire de la Miséricorde.

2- Projets et défis pour les mois à venir : nous espérons pouvoir réintroduire avant longtemps une messe ouverte aux enfants et à leurs parents. Et nous faisons appel à des volontaires capables de nous aider à rajeunir la clientèle du Sanctuaire, ce qui nous semble crucial pour l'avenir même de ce dernier. Par ailleurs le groupe «Jeunesse franciscaine» se prépare à offrir de nouveau à Noël un repas pour personnes seules. De plus, les bénévoles du Sanctuaire seront invités au traditionnel souper de Noël offert en remerciement. Enfin la série d'entretiens spirituels amorcée avant Pâques 2015 se poursuivra. Avec le frère Jacques Bélanger, nous continuerons à réfléchir ensemble sur des thèmes relatifs à la vie chrétienne aujourd'hui.

3- Merci à vous tous et toutes qui venez jour après jour prier avec nous. Merci également aux personnes qui par leur travail salarié ou bénévole, ou par le partage de leurs deniers, assurent la vitalité du Sanctuaire.  Merci enfin à nos frères malades à l'infirmerie, pour le précieux soutien de leur prière, et pour l'offrande de leur vie quotidienne. Bienvenue à vous tous, adorateurs, chercheurs de sens;  et à vous qui travaillez activement à bâtir un monde plus juste et plus fraternel.  Vous êtes chez-vous ici.
          Pour l'équipe du Sanctuaire,  par frère Jacques Bélanger, capucin.


N.B. Nous sommes très heureux de souligner l'arrivée du frère malgache Théogène Manohiraza, venu enrichir l'équipe pastorale du Sanctuaire.


Le Coup de cœur 2015

Cette année, l’objectif de l’opération  est de continuer à rénover le terrain de stationnement. Les gardiens du Sanctuaire, les Capucins, comptent beaucoup sur les dons offerts pour terminer ce projet dont dépendent l’accueil et la beauté du site. Ils sont reconnaissants aux membres de la grande famille d’amis et de bienfaiteurs(trices) qui sont des partenaires fidèles pour le rayonnement de ce Sanctuaire du Sacré-Cœur et de Saint Padre Pio ici à Montréal, mais aussi beaucoup au-delà.
Merci aux personnes qui viennent nous visiter, prier avec nous, et qui communiquent par poste ou courriel. Et que Dieu nous bénisse tous ensemble en cette Nouvelle Année.

Aidez-nous à garnir notre sapin : 100$ : une boule d’or; 50$ : une boule d’argent; 25$ : une boule rouge; ou bien déposez ce que vous voudrez dans le ‘cœur-tirelire’ : pour chaque tranche de 100$, nous ajouterons une boule verte dans le sapin.


SANCTUAIRE DU SACRÉ-CŒUR ET DE SAINT-PADRE-PIO
3650, Boul. de la Rousselière, Montréal, Québec, Canada H1A 2X9
( Autoroute 40, sortie 87 et 89)
Téléphone : (514) 642-5391  Télécopieur : (514) 642-5033
        www.machapelle.ca


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