Quatrième dimanche de l’Avent
Fr. Jocelyn Mitchell, capucin
Nous sommes tellement habitués de croire à Noël que nous risquons de passer à côté de la vraie joie que cette fête nous propose. Nous avons tellement l’habitude d’entendre l’annonce de cette grande joie par les anges que celle-ci trouve peu de résonance en nos coeurs.
Nous sommes tellement occupés à organiser la fête, que celle-ci en sort diminuée, à l’instar de notre monde qui trop souvent n’y croit plus. Nous sommes tellement devenus adultes, évolués, que nous ne savons plus nous laisser émerveiller devant la surprenante réalité que nous célébrons.
Nous savons depuis si longtemps cette supposée bonne nouvelle qu’elle en est usée. Elle ne nous surprend plus, ne nous émerveille plus. C’est comme si cela était normal, prévisible, banal que Dieu se soit fait l’un de nous, avec nous, comme nous.
François aimait beaucoup la fête de Noël. Il la célébrait avec enthousiasme et a même lancé la coutume des crèches. Il ne voulait pas se laisser distraire dans sa contemplation de l’humilité de Dieu. Ce Dieu qui décide de se faire petit bébé pour être comme nous pleinement, sans tricher. Il savait y découvrir la révélation étonnante de son Amour pour nous.
C’est avec notre coeur que nous pouvons avoir le goût de vivre vraiment Noël. Pourquoi ne pas retrouver notre coeur d’enfant pour nous laisser emporter nous aussi dans la joie d’une découverte jamais terminée : un amour qui vient nous ouvrir à la vie remplie à laquelle nous aspirons?
Fr. Jocelyn Mitchell, capucin
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