Le Christ, Roi de l’univers
Fr. Régis Belzile, capucin
Même si nous vivons dans un pays rattaché à une monarchie, beaucoup de gens ici chez nous trouvent que les mots « roi » et « royauté » ont un petit côté rétro…
Pourtant quotidiennement, nous entendons parler de roi : roi de tel sport, roi de la presse, roi du pétrole, roi de la pègre… du règne de l’argent… de l’enfant-roi, etc.
Derrière ces mots, se cache ou se manifeste un pouvoir, une zone d’influence, une forme de respect ou une tyrannie. Celui qui est roi dans ces divers domaines fascine ou fait peur, attire et fonctionne comme un pôle de référence. On voit aussi les idoles dans le domaine des spectacles qui se comportent comme des rois ou des reines. Ils ont une cour, des fans, des gardes du corps et des résidences multiples. Tout cela montre bien que ce mot est toujours d’actualité.
Mais qu’y a-t-il alors sous l’expression Christ-Roi ? Il y a trois ans de vie publique, sans gardes du corps. Jésus n’est soutenu ni par un groupe financier, ni par un mouvement politique. Il ne recourt qu’à la seule force de l’amour et de la vérité. C’est sur cette base qu’il fonde son rayonnement.
Il dit : « Je suis venu pour rendre témoignage à la vérité ». C’est là que le croyant chrétien peut trouver le sens de son engagement. C’est aussi la raison pour laquelle, toi et moi, nous écoutons sa parole. Un monde, où l’amour-roi n’est plus annoncé et désiré, fait pitié ; il est désespérant et désemparé.
Notre engagement croyant, personnel et collectif, et notre manière de vivre révèlent, à notre mesure, la zone d’influence du Christ, roi de la création. « Celui qui appartient à la vérité écoute sa voix ». Il devient lui-même porteur de sens.
C’est la bonne nouvelle de cette fête pour nous.
Fr. Régis Belzile, capucin
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