Cinquième dimanche de Pâques
Fr. Régis Belzile, capucin
J’ai un ami qui vient de mourir, il n’avait pas de descendant. Sachant qu’il allait disparaître, il a fait son testament.
Quand on prend connaissance d’un testament, il y a toujours un moment grave. C’est le moment où est dévoilé le bénéficiaire des biens et aussi les valeurs de l’héritage.
Pourquoi parler de cela? Parce que le texte d’évangile d’aujourd’hui, ce sont les paroles d’un homme qui va mourir et qui fait son testament.
Il y a un mot en particulier qui donne le contenu de ce testament : amour.
L’amour apparaît ici comme un paradoxe : l’amour est présenté comme un commandement nouveau.
Quand tu regardes autour de toi, n’y a-t-il vraiment que les disciples de Jésus qui sachent aimer? Les païens, les hommes et les femmes de toutes les religions sont aussi concernés par l’amour. Les films sont souvent des histoires d’amour, les chansons l’expriment à leur manière. Combien de romans décrivent l’amour réussi, difficile ou trahi; mais toujours l’amour.
Si tous ne vivent pas l’amour, tous y aspirent. Alors, où est la nouveauté de l’amour dont parle Jésus? Elle est dans la formule : « comme je vous ai aimés. »
C’est le « comme je vous ai aimés » qui fait la différence. Il s’agit en effet de favoriser le bonheur de l’autre en payant, non pas avec de l’argent, mais en payant de sa personne.
Et la Bonne Nouvelle, c’est que cette manière d’aimer permet de reconnaître qui sont les vrais disciples. Héritage lourd à porter, mais héritage précieux puisqu’il permet de reconnaître Dieu présent dans le monde.
Fr. Régis Belzile, capucin
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