Dix-septième dimanche du temps ordinaire
Alain Faucher, prêtre
Jésus raconte une histoire qui se passe à une époque où le dépanneur n’était pas inventé. En pleine nuit, un homme dérange un voisin dans son sommeil. Il insiste pour obtenir du pain. Un visiteur surgi à la dernière minute n’aurait autrement rien à se mettre sous la dent. L’insistance de l’homme nous agace. Ce type semble bien peu prévoyant. Il n’a pas fait de réserve.
Les lectures donnent un autre indice utile pour saisir l’enjeu de la parabole. L’histoire racontée par Jésus a beaucoup en commun avec la longue séance de négociation entre Dieu et Abraham dans la première lecture. Dans les deux cas, ce qui est en jeu, c’est la valeur fondamentale au temps de Jésus : l’honneur. Abraham met la réputation de Dieu au défi. Que dira-t-on du Dieu d’Abraham si trop d’innocents paient pour le grave manque à l’hospitalité perpétré par les gens de Sodome?
La Bible nous donne des informations sur la mentalité d’autrefois au Proche-Orient. Elle nous fait penser en même temps à des événements probables de notre été. L’été, c’est la saison du repos, paraît-il. Alors, quel sort vouons-nous aux personnes qui arrivent sans s’annoncer au chalet ou qui nous mettent dans l’embarras parce que notre accueil n’est pas à la hauteur de notre image? Peut-être serait-il aussi chrétien d’aller au-delà des apparences en faisant montre de transparence et d’authenticité. Dans ces circonstances un peu stressantes, c’est sans doute rendre honneur aux gens qui nous font le cadeau de s’intéresser à nous…
Alain Faucher, prêtre
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