Seizième dimanche du temps ordinaire
frère Jacques Bélanger, capucin
De drame familial en drame familial, nous n'en finissons plus de déplorer le niveau de haine qui conduit des gens de chez-nous à tuer brutalement quelqu'un de leur propre maison.
Le pape François connaît comme nous ces horreurs familiales. Il sait bien également ce qui se passe à l'échelle de notre planète qu'il appelle notre «maison commune», et que François d'Assise appelait «Sœur notre mère la terre». «Cette sœur, écrit le Pape, crie en raison des dégâts que nous lui causons par l'utilisation irresponsable et par l'abus des biens que Dieu a déposés en elle». (Encyclique Laudato si', sur la sauvegarde de la maison commune)
C'est pourquoi le Pape lance un signal d'alarme qui rappelle celui de Thérèse d'Avila : «Le monde est en feu; il n'est pas temps de vaquer à des choses de peu d'importance». La Lettre du Pape s'adresse à toi, à moi, aux pasteurs, aux chefs civils, à toute personne de bonne volonté : de toute urgence, s'il te plaît, prends conscience, et apporte ta modeste contribution! Nous n'avons guère le choix.
La Parole de ce dimanche peut justement nous éclairer et nous entraîner vers l'action. Déjà avec le prophète Jérémie, Yahvé constate les dégâts causés par un peuple qui oublie son Dieu et néglige ses semblables. Le Seigneur décide alors d'intervenir en annonçant la venue d'un «Germe juste» qui redressera la situation. Ce Germe, c'est Jésus le Messie. Il «tue la haine» en versant pour nous son Sang. Il nous habilite tous ensuite, par son Esprit, à travailler à la «sauvegarde de la maison commune».
Courage! Le défi est lourd, et longue est la route. Mais la Promesse n'a rien perdu de son actualité, et elle n'a jamais cessé de produire de merveilleux résultats. «Loué sois-tu, mon Seigneur!» Ensemble, avec Toi, tout redevient possible.
frère Jacques Bélanger, capucin
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