mardi 7 mars 2017

La Transfiguration, un moment fort d’Espérance.

Deuxième dimanche du Carême
Frère Germain Gilbert, capucin

Il y avait une fois un petit garçon qui voulait rencontrer le bon Dieu. Il savait que le voyage serait long. Il remplit sa valise de petits gâteaux, de six bouteilles de limonade et partit.


Trois coins de rue plus loin, il vit une vieille dame qui, assise dans le parc, regardait les pigeons. Il s'assit près d'elle, ouvrit sa valise pour prendre une limonade et, remarquant l'air affamé de la vieille dame, il lui offrit un petit gâteau qu'elle accepta avec reconnaissance en lui souriant. Son sourire était si joli que le garçon voulut le voir encore. Il lui offrit donc une limonade. Elle lui sourit de nouveau. Il était ravi. Ils restèrent ainsi tout l'après-midi à manger et à sourire, sans dire un mot.

À la tombée du jour, le petit garçon, fatigué, se leva pour partir. Après quelques pas à peine, il se retourna, courut vers la vieille dame et la serra dans ses bras. Elle lui fit alors son plus beau sourire. Lorsqu'il rentra à la maison, sa mère, étonnée de son regard joyeux, lui demanda : « Qu'as-tu fait aujourd'hui qui te rende si heureux? » Il répondit : « J'ai mangé avec le bon Dieu. Tu sais, elle a le plus merveilleux des sourires ». La vieille dame, rayonnante de joie, retourna aussi chez elle. Son fils, frappé par l'expression paisible de son visage, lui demanda : « Maman, qu'as-tu fait aujourd'hui qui te rende si heureuse? » Elle répondit : « Je suis allée au parc, et j'ai mangé des gâteaux avec le bon Dieu. Tu sais, il est beaucoup plus jeune que je le croyais ».

Durant ce Carême où nous nous entraînons à reconnaître la présence du Ressuscité, la Transfiguration de Jésus nous invite à redécouvrir la beauté et la bonté de la Création et des personnes qui nous entourent… à contempler les trésors d'humanité cachés sous la surface des apparences. Vous avez sans doute rencontré des visages tendus, inquiets, sombres, qui ont été transfigurés, qui sont devenus lumineux, resplendissants, grâce à une parole de réconfort ou un geste de compassion… comme si une Lumière intérieure les éclairait. Ils révèlent ainsi la vérité profonde de l'être humain.

Nous vivons dans un monde défiguré par la violence, la cupidité, le désir de domination et l'hypocrisie. Pour aider ses disciples à surmonter l'épreuve, Jésus a dévoilé son vrai visage. Pour aider notre monde, dévoilons notre vrai visage, vivons en transfigurés, c'est-à-dire en enfants de lumière, en frères et sœurs de celui qui est la Lumière du monde.          
                                          
Frère Germain Gilbert, capucin


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire