mercredi 6 mars 2013

Quand il y a S.O.S.

Quatrième dimanche de Carême
Fr. Régis Belzile, capucin


Le fils qui part en claquant la porte, en abandonnant ses études.  La fille qui disparaît de la circulation en dépensant tout ce qu’elle a comme argent mais aussi comme capital de santé.  Tout cela qui arrive…  Qui ne connaît pas?...
 

Certains reviennent après avoir profité de la vie et mangé de «la vache enragée».  Mais combien se perdent dans la nature pour avoir douté de la capacité d’accueil d’un père ou d’une mère?

L’homme ou la femme qui quitte brutalement le foyer pour rejoindre un autre partenaire, ça arrive aussi…  Le conjoint ou les enfants restent là meurtris de souffrance et d’amertume.  Pour un qui ose revenir au bout d’un certain temps, combien doutent du pardon possible de l’être délaissé?  Mais aussi combien d’êtres délaissés tournent la page et rendent aussi impossible le retour de l’autre?

Il y a des parents qui font tout pour ne pas couper les ponts, ils font signe, de temps en temps, pour manifester un appel au retour.  Mais il y a aussi ceux qui s’enfoncent dans la solitude ou la misère parce qu’ils ne peuvent pas pardonner.

Le texte d’évangile d’aujourd’hui est souvent intitulé «la parabole de l’enfant prodigue».  Il mérite d’être appelé «la parabole du père prodigue.»  Car il prodigue généreusement son pardon.  Bien que le fils ait dilapidé son héritage, le père ne calcule pas et prend sur lui et sur ses avoirs pour réhabiliter son fils dans une relation d’amour.

Nous vivons parfois en famille, en couple ou entre amis des situations qui nécessitent le pardon.  Le pardon est une expression de l’amour sans lequel la vie devient impossible.  Le pardon permet de ne pas être enfermé dans son passé, mais de renouer avec la vie.  Et ça, c’est une Bonne Nouvelle pour tout le monde, croyant, pratiquant ou non.

Fr. Régis Belzile, capucin




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