mercredi 9 avril 2014

BÉNI SOIT CELUI QUI VIENT!

Dimanche des Rameaux
Fr.  Pierre Duvillaret
 
 
 
Quel contraste aujourd’hui entre les deux évangiles de la célébration : - Les foules t’acclament à ton entrée à Jérusalem :  C’est le prophète Jésus!  Quelques jours plus tard, elles crient : Qu’on le crucifie!  - Tes disciples préparent ton entrée triomphale dans la ville…  Huit jours après, les disciples s’enfuient.

 
Faut-il gémir sur ces attitudes?  N’en suis-je pas là, moi aussi?  Oui, je suis de la même pâte humaine, fragile…  J’oublie si vite mes «bonnes résolutions»!  Mais la liturgie nous appelle à lever les yeux vers toi, Seigneur, non à nous plonger dans notre misère.  Le message d’aujourd’hui est une invitation à te contempler.  Dans chaque récit, tu nous dis ton amour, cet amour qui va jusqu’au bout.  En organisant toi-même ton entrée à Jérusalem, tu veux conforter la foi de tes disciples, les préparer à l’épreuve qui va les secouer durement…  Tu nous donnes aussi le sens de ta royauté : monté sur un ânon, tu n’es pas un roi de ce monde.  Tu es un berger comme le jeune David, ton ancêtre, le vrai berger qui veille sur ses brebis et donne sa vie pour elles.  Tu veux ramener au bercail de ton Père toutes les brebis dispersées.  Cela, tu le montres tout au long de ta passion :    tu appelles «Mon ami»  Judas qui te trahit par un faux signe d’amitié; tu restes silencieux devant ceux qui t’insultent et te condamnent…  comme une brebis conduite à l’abattoir (Is 53,7); tu pardonnes et tu excuses tes bourreaux…  Voilà ta royauté : aimer et servir jusqu’au bout, sauver à tout prix!  Par l’institution de l’Eucharistie, tu l’as déjà exprimé à tes disciples : «Prenez et mangez :  c’est mon corps livré pour vous! Prenez et buvez : c’est mon sang répandu pour la multitude!»  Donne-nous, Seigneur, d’entendre ton appel!  Aide-nous à te suivre sur la route royale du don de soi.
 
Fr.  Pierre Duvillaret
 
 
 

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