mardi 8 juillet 2014

Merci d’aller au fond du cœur

Quatorzième dimanche du temps ordinaire
 Fr. Régis Belzile, capucin
 
Il arrive qu'il y ait des gens qui ne prennent la parole que pour demander et d'autres gens qui savent prendre la parole pour dire merci à quelqu'un et pour reconnaître ce qu'il a fait.
 
Dans l'évangile de ce dimanche, Jésus nous donne l'exemple de la reconnaissance, de la prière de louange.  Et cette reconnaissance vient ici de ce que Dieu se fait connaître aux tout-petits.
 
Il y a des hommes et des femmes qui n'ont ni diplômes, ni doctorats, ni grades.  Ils ont cependant un regard sur la vie et un bon sens qui disent quelque chose de Dieu.
 
Ceci, étant dit, n'est pas pour encourager l'obscurantisme ni la foi du charbonnier…  Mais la foi n'est pas une affaire de diplôme et il n'est pas nécessaire d'être dans la cour des grands pour avoir accès à la sagesse de Dieu.  « Venez à moi vous qui peinez ».
 
Depuis que cette parole a été prononcée, il s'est trouvé tout au long du christianisme des hommes et des femmes pour la mettre en pratique.  Ils soulagent, aident, libèrent et consolent des gens écrasés par une vie difficile.  Combien d'organismes sont nés pour mettre en pratique cette parole?  Combien d'associations privées ou publiques prouvent que cette affirmation de Jésus se vérifie jusqu'à aujourd'hui?
 
C'est bien ce qu'avait compris François d'Assise.  En prenant le parti des petits, il prenait le parti de l'Evangile.  Les petits, ce sont les disciples, mais aussi les gens « sans voix », les méprisés, les sans pouvoir et ceux qui les soutiennent.  Les petits, ce sont encore les minorités et ethniques, sociales, culturelles qui trouvent dans une communauté crédible le réconfort du partage.  Ils font là l'expérience de Dieu.
 
Ceci va à contre-courant de l'opinion publique, mais c'est aussi cela la Bonne Nouvelle.  Non, la foi n'est pas un fardeau.
 
 Fr. Régis Belzile, capucin
 
 
 

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