jeudi 4 septembre 2014

Qu’en est-il de nos conflits?

Vingt-troisième dimanche du temps ordinaire
Fr. Régis Belzile, capucin  
 
On le sait bien :  les conflits entre croyants existent.  Et l'on entend dire que les chrétiens ne sont pas plus parfaits que les autres.  Oui, les relations entre membres des communautés sont parfois difficiles et conflictuelles.  La vie ensemble peut être perturbée par des malentendus, des rivalités, des susceptibilités.  Il y a des moments où les choses ne sont plus supportables.  Il faut se séparer.  C'est malheureux.
 
Alors, pour quoi la foi si les conflits existent entre croyants?  C'est que la foi réside dans la volonté de se réconcilier.  Avec la foi, la rupture n'est pas désirée.  Elle fiat naître le regret d'une telle rupture quand elle se produit, elle entretient le souci de renouer le dialogue.  La foi est efficace.
 
Ainsi, les conflits personnels ou collectifs apparaissent car la relation avec Dieu et les autres est au cœur de la vie.  Dans les deux cas, avec Dieu et les autres, s'il est question de rupture, il est tout autant et plus question de réconciliation.  Le malheur vient surtout non partant du conflit ou de la rupture mais du découragement ou de l'acceptation défaitiste de la situation.
 
La clé pour sortir de cet enfermement, c'est le pardon.  La foi est plus forte que le mal.  Son originalité, c'est cette capacité à reconstruire, à restaurer l'amitié et la communauté.  Il n'est pas dit que cela se passe du jour au lendemain, car la blessure nécessite un temps plus ou moins long de cicatrisation.
 
La vie peut être sauvée par la réconciliation.  C'est la bonne nouvelle de la page d'évangile d'aujourd'hui.
 
Fr. Régis Belzile, capucin
 

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