Quatrième dimanche du temps ordinaire
Fr. Louis Cinq-Mars, capucin
Cette semaine, dans le métro je me suis retrouvé assis devant une publicité qui promettait le bonheur : un gars, jeune et étendu dans un gros sofa tout blanc, seul, avec une tasse de café et un ordinateur portable (blanc lui-aussi) sur les genoux. En gros était écrit le mot : BONHEUR.
Je regardais cette publicité de condominium pub et je me disais ça c‘est pas un bonheur pour moi… D’abord parce que je ne vis pas dans un condo et deuxièmement parce que je ne suis déjà plus jeune.
Cependant, la question était posée : quelle est ma conception du bonheur ? Est-il possible ? Le bonheur, tout le monde court après … on dirait qu’il est toujours ailleurs, trop petit, trop discret, toujours chez les autres … On en parle, on le chante, on en manque, on essaie aussi de nous en vendre …
Dans le texte des Béatitudes que nous méditons aujourd’hui, Jésus nous dit que le bonheur est une promesse de Dieu et que nous y avons tous et toutes droit. Jésus dit qu’il est possible non pas à ceux qui possèdent tout mais à ceux qui, au contraire, acceptent dans leur vie un manque. Non pas parce que c’est bien de manquer (surtout de l’essentiel) mais parce que reconnaître le manque dans notre vie c’est accepter que nous avons besoin des autres et surtout accepter que nous avons besoin de l’Autre qui est Dieu.
Heureux ceux et celles qui ne se croient plus tout-puissants, qui reconnaissent leurs limites et acceptent d’avoir besoin des autres ! Heureux ceux et celles qui ne cherchent pas le bonheur dans la sur consommation ou dans les étourdissements ; ils sont en marche pour le trouver !
Fr. Louis Cinq-Mars, capucin
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