mercredi 9 décembre 2015

QUE DEVONS-NOUS FAIRE?

Troisième dimanche de l'Avent
Fr. Jacques Bélanger, capucin
 
 
Jean-Baptiste, le cousin de Jésus, avertit solennellement ses concitoyens juifs que les temps nouveaux annoncés par les prophètes sont sur le point de se  concrétiser. 'Vite,  préparez-vous, changez de vie!' … «Que devons-nous faire?»  lui demande-t-on alors de partout. À chaque personne, il conseille de poser un geste concret qui correspond à son état de vie.
 
La réponse serait facile, si un jeune couple qui attend son premier enfant, posait la même question : «Faites de la place dans votre maison, procurez un berceau et le linge nécessaire, et surtout préparez vos cœurs! Cet enfant occupera désormais une bonne partie de votre espace, et vous fera changer plusieurs de vos habitudes».
Et s'il arrivait que ce même enfant devenu adulte commençait à vous voler et à vous mentir, voire à vous menacer gravement,  vous redemanderiez à Jean-Baptiste: «Que devons-nous faire?» Bien sûr vous n'accepteriez  jamais d'abandonner votre enfant,  mais vous ne sauriez pas comment vous y prendre. 
 
J'aime bien ce que suggère à ce propos Souzya, un jeune rabbin : 
 
«Quand un homme vient me voir qui ne veut pas se repentir, je descends,  marche après marche, au plus profond de son péché, et quand j'ai lié le fond de son âme à la racine de la mienne, 'un' avec lui, je commence à me repentir de nos péchés. Il ne peut pas ne pas se repentir avec moi,  puisque nous sommes devenus un».
 
Et nous, que devons-nous faire en ce temps de l'Avent; en cette Année de la Miséricorde;  dans cette présente épreuve planétaire que le Pape François appelle la «troisième guerre mondiale»; face à  l'insupportable peine que vivent tant de familles; face à la blessure infligée à Mère nature, et face à l'indifférence de tant de riches?
 
Lie le fond de ton âme à chacune des personnes concernées, tant les victimes que les agresseurs.  Commençons à nous repentir ensemble de nos péchés, puisque nous sommes devenus un. N'est-ce pas que Jean-Baptiste emploierait volontiers un  langage semblable avec nous aujourd'hui?
 
Fr. Jacques Bélanger, capucin
 
 
 

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