mercredi 28 septembre 2016

On est tout seul en bas!

Vingt-septième dimanche du temps ordinaire
Frère Jacques Bélanger, capucin
  
Deux enfants  de quatre et six ans  se font garder par  leurs grands-parents, pour une fin de semaine. Le dimanche matin, ils se lèvent tôt et descendent jouer, en attendant que les grands-parents les rejoignent. Mais ces derniers font la grasse-matinée. Les enfants leur crient alors : «Grand-papa, grand maman, descendez, on est tout seuls en bas.»


N'est-ce pas un cri semblable  que nous entendons aujourd'hui, de la part du prophète Habacuc : «Combien de temps, Seigneur, vais-je appeler, sans que tu entendes?» La réponse de Yahvé : «Si la promesse tarde à se réaliser, attends-la! Elle viendra sûrement, sans faillir.»

Combien de temps les 33 mineurs du Chili, bloqués en 2010 pendant 69 jours à 700 mètres  au fond de la mine, ont-ils crié avant de savoir qu'on essayait tout pour tenter de les sauver; et combien de temps ont-ils de fait attendu, avant que se réalise le merveilleux sauvetage que l'on connaît? 

«Nous ne pourrons pas tenir longtemps, s'écriait récemment un couple d'amis éprouvés jusqu'aux os. Nous avons beau prier, les choses ne cessent  de s'empirer».

Les deux enfants cités plus haut devront peut-être appeler plusieurs fois avant que leurs grands-parents les rejoignent à la cuisine. Mais ils savent qu'on finira par les écouter.

«C'est la guerre totale chez-nous, confiait une Libanaise, dans les années '80; j'y ai perdu mon fils; mais grâce à Dieu, demain ça ira mieux!» Cette femme sait que Dieu les accompagne dans leur tourment. Quelle chance de pouvoir rencontrer des témoins de la taille de cette dame! 

Merci, Esprit Saint, de nous aider à garder nous aussi  le cap sur la confiance!  «Augmente en nous la foi», et  rappelle-nous sans arrêt ces paroles de saint Paul :  «Prends ta part de souffrance, avec la force de Dieu!»          Courage!

Frère Jacques Bélanger, capucin


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