mercredi 26 septembre 2012

Qui aurait le monopole du bien?

Vingt-sixième dimanche du temps ordinaire
Fr.  Régis Belzile,  capucin


Les mentalités ont-elles évolué?  Y a-t-il encore beaucoup de chrétiens qui pensent que les croyants ont le monopole du bien?  Pourtant on entend parfois cette expression monter comme un reproche envers les autres : « Ils n’ont pas le droit de faire comme nous. »

C’est un peu le réflexe des disciples de Jésus jaloux de leurs prérogatives dans l’évangile d’aujourd’hui.  Ils pensent perdre un pouvoir qu’ils détiennent à cause de leurs appartenance à Jésus, car d’autres font pareil : « ils n’ont pas le droit! »

Ce réflexe de propriétaire traduit la peur et produit le sectarisme.  Il n’y a pas seulement dans les sectes que l’on trouve du sectarisme.  Les minorités ont tendance à l’être, mais les majorités aussi dans les domaines politiques ou religieux.  Spontanément celui qui n’est pas avec nous est contre nous.  Jésus pourtant a changé le reflexe et dit : « Celui qui n’est pas contre moi est pour moi » (Mc 9, 40).

En médecine, vous connaissez, pour détecter certaines maladies, on injecte des produits qui permettent de repérer dans l’organisme l’endroit atteint.  Jésus met aussi des marqueurs dans le monde.  Il y a des attitudes d’accueil, d’ouverture et de partage qui sont la connaissance du bien d’où qu’il vienne.  C’est une tout autre tournure d’esprit.  Quel groupe aurait donc le monopole du bien?  Ce que le monde produit de merveilleux dépasse la sphère des croyants de n’importe quelle religion.  Cela peut paraître évident pour certains, ce n’est pas encore évident pour tous, quand on voit ce qui se passe en certains pays.

On peut souhaiter que cela devienne tellement mieux pour vivre plus fraternellement en collaboration. Tout le monde y gagnera, Dieu merci!

Fr.  Régis Belzile,  capucin




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