Dix-septième dimanche du temps ordinaire
Fr. Jean, capucin
La liturgie de ce dimanche nous invite à opter pour ce qui demeure: le règne de Dieu. Jésus par des actes et par beaucoup d'images nous fait comprendre que le règne de Dieu est là mais caché et qu'il faut découvrir. Il faut de la détermination pour le découvrir, et une fois découvert la personne change complètement de vie.
L'expérience de conversion de Paul Claudel, philosophe français du 19e siècle est à cet égard édifiante. Il raconte ce qui se produisit le 25 décembre 1886 : "J'étais moi-même debout dans la foule près du second pilier à l'entrée du chœur à droite de la sacristie. Et c'est alors que se produisit l'événement qui domine toute ma vie. En un instant mon cœur fut touché et je crus. Je crus d'une telle force d'adhésion, d'un tel soulèvement de tout mon être, d'une conviction si puissante, d'une telle certitude ne laissant place à aucune espèce de doute, que depuis, tous les livres, tous les raisonnements, tous les hasards d'une vie agitée, n'ont pu ébranler ma foi, ni à vrai dire la toucher. J'avais eu tout à coup le sentiment déchirant de l'innocence, de l'éternelle enfance de Dieu, une révélation ineffable. (…) C'est vrai! Dieu existe, Il est là, c'est Quelqu'un, c'est un Être aussi personnel que moi! Il m'aime, Il m'appelle!"
Oui, croire que le règne de Dieu est là n'est pas s'attacher à de l'irréel, ce n'est pas miser sur du virtuel. C'est voir plus loin que la réalité immédiate. Il existe une autre réalité. Elle existe, même si elle est difficile à saisir, à comprendre, à cerner.
Fr. Jean, capucin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire