Dix-huitième dimanche du temps ordinaire
Fr. Régis Belzile, capucin
En montrant le pouvoir de Jésus dans le récit d'évangile de ce dimanche, ne trouves-tu pas que ce récit pourrait-être démobilisateur?
En effet, devant un problème d'alimentation, les disciples n'avaient rien trouvé de mieux que de renvoyer la foule. N'est-ce pas une manière de réagir qu'on voit face à une situation difficile? Quand une situation paraît insoluble, on est aussi tenté de déplacer le problème.
Or, dans ce récit qui est si merveilleux, Jésus trouve une solution. Il invite à faire face au problème. Le réflexe de défense qui fait dire : Renvoyez cette foule, est cassé par Jésus qui dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Le message est donc : on commence par le partage et non par le renvoi. La prise de responsabilité modifie une situation et aide à sortir d'une impasse. Et cela fonctionne bien.
Combien de groupes, combien d'associations qui misent sur le partage et la responsabilité et font naître ainsi toutes sortes de « restaurants du cœur ». Ces petites et belles réalisations montrent un réalisme qui tient moins à l'argent qu'à ceux-là mêmes qui paient de leur personne.
Par ailleurs, combien malheureusement sont-ils qui déplacent les problèmes, les renvoient à d'autres sans se sentir responsables? Est-on tenté parfois de fonctionner comme cela?
Pourtant « le miracle vient de partout » comme dit la chanson. C'est aussi ce que chante cet évangile à sa manière. Si tu prends tes responsabilités, si tu partages le peu que tu as, tu te places alors dans la dynamique de ce récit merveilleux et efficace. Et c'est une bonne nouvelle.
Fr. Régis Belzile, capucin
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