Quatrième dimanche du Carême
Fr. Régis Belzile, capucin
On entend souvent ces expressions : « C'est une triste ou sale ou sombre histoire! » ou « voilà une ténébreuse affaire! »
Ces formules, et quelques autres, évoquent toujours des mauvais coups, des fraudes ou des meurtres.
Les médias nous en rapportent chaque jour. Ceux qui font le mal ont toutes sortes de combines et ils détestent la lumière. Les cachettes sont des lieux obscurs et les coups se font de préférence la nuit. C'est particulièrement visible dans les films, car les mettre en scène ont le sens du symbole.
Mais, l'on connait aussi beaucoup de personnes qui n'ont rien à cacher et qui vivent au grand jour. Ils n'ont pas peur du jugement public. La qualité de leur action peut même faire penser à Dieu qui est source de tout bien.
L'objectif de la justice – on en a assez parlé à la Commission Charbonneau – c'est faire la lumière sur toute action mauvaise. La justice cherche à rétablir la vérité sur les affaires dont nous sommes témoins dans notre société. Et chacun sent bien l'enjeu qu'il y a derrière le travail de la justice : la lumière et la vérité sont des composantes importantes et déterminantes du fonctionnement de la société. On le sait bien.
L'évangile de ce jour, malgré le mot « jugement » fait apparaître quelque chose de positif. Pour le croyant, ce n'est pas le jugement qui est premier, car Jésus « n'est pas venu pour juger, mais pour sauver ».
Le jugement vient de ce que les hommes préfèrent les ténèbres à la lumière. Selon les choix que je fais, je suis introduit dans les ténèbres ou dans la lumière. J'y vais, je n'y vais pas. Je parle, je ne parle pas. Je fais, je ne fais pas…
Ces choix créent des jeux d'ombre ou de lumière pour chacun et pour la société elle-même.
La Bonne Nouvelle, c'est que les œuvres de lumière sont reconnues comme œuvres de Dieu.
Fr. Régis Belzile, capucin
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