Vingt-deuxième dimanche du temps ordinaire
Fr. Jean de Dieu, capucin
La remarque que Jésus adresse publiquement aux convives choisissant la première place semble quelque peu provocante. On pourrait penser au première vue, qu'il s'agit d'une simple règle de prudence ou de politesse. Tel n'est pas le but de Jésus, il invite plutôt à l'humilité. Non pas à cette humilité faite d'un subtil calcul, un peu hypocrite : j'occupe la dernière place, avec un sourire empreint d'humilité toute feinte en entendant que je sois invité à passer devant tout le monde au premier rang. L'humilité dont Jésus parle est celle qu'il a lui-même pratiquée. On peut la remarquer à travers les termes qu'il a utilisés pour résumer la morale de la parabole de ce jour : « qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé.» A travers ces paroles, le Christ nous parle des conditions d'admission au Royaume de Dieu : il nous recommande de bannir toute ambition, tout sentiment de supériorité. C'est ce message que nous retrouvons dans le Magnificat de la Vierge Marie : Dieu élève les humbles ; il abaisse les orgueilleux. Jésus recommande en outre d'inviter les petits, les pauvres, les exclus. Bien sûr, ils ne peuvent pas rendre l'attention qu'on leur porte. Mais cet amour gratuit et désintéressé ne restera pas sans récompense au jour de la résurrection. Etre à la fois sans prétention et désintéressé, c'est le meilleur moyen de gagner le cœur de Dieu et celui des hommes.
Fr. Jean de Dieu, capucin
Fr. Jean de Dieu, capucin
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