Vingt-septième dimanche du temps ordinaire
Fr. Régis Belzile, capucin
Qu’en est-il des profiteurs?
Ce serait plus simple pour nous si on nous parlait dans cette parabole d’un champ de blé ou d’une autre culture ou d’un chantier de construction… Les vignobles ici sont rares, bien peu connus.
Mais ce que nous connaissons bien, ce sont des détournements, des escroqueries, des meurtres même pour tirer profit au maximum d’une situation ou d’un service. Les médias nous en révèlent de toutes sortes.
Mais comment comprendre ce texte d’évangile aujourd’hui? Où est la pointe du message?
Bien sûr que la tentation du profit existe quel que soit notre niveau de responsabilité. Combien cherchent à se construire une fortune en exploitant, ou en spoliant les autres? Combien refusent de partager un héritage pour en avoir l’exclusivité? Les procès de ce type abondent. Et qu’est-ce que la Commission Charbonneau nous a révélé en corruption?...
L’évangile de ce jour attire notre attention à un autre niveau cependant. Il s’agit de ceux qui refusent d’accueillir Jésus comme l’envoyé de Dieu.
Jésus évoque ici son destin. Il a conscience d’être rejeté, persécuté comme beaucoup d’autres l’ont été avant lui. Et aujourd’hui encore combien sont-ils à travers le monde à subir le même sort pour la même raison?
Il arrive aussi que la Bonne Nouvelle, l’initiative de Dieu se trouve détournée par un groupe qui refuse le service et se l’approprie.
Mais Dieu ne se laisse pas enfermer par ces projets trop intéressés. Le message est une mauvaise nouvelle pour ceux qui veulent devenir propriétaire des biens de Dieu : ils seront déshérités.
Mais la bonne nouvelle, c’est pour ceux qui prennent le relais. Ils accueillent la foi sans vouloir la confisquer. Et ce nouveau peuple saura faire fructifier la vie de Dieu. Il portera du fruit.
Fr. Régis Belzile, capucin
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