Vingtième dimanche du temps ordinaire
Fr. Manual Pylee Thachuthara, capucin
«Je ne suis pas venu établir la paix mais la division», dit Jésus. Ceux et celles qui croient assez en Jésus pour s'engager profondément à sa suite, doivent s'attendre à être traités comme l'ont été les prophètes, et comme le Christ lui-même l'a été. Là où il est accueilli, l'Évangile apporte la paix et la joie. Mais là où il est refusé, il engendre la division. Car les hommes droits qui refusent une diplomatie mensongère se font rarement aimer. Ils dérangent ceux qui font marcher la société par des mensonges, car les menteurs n'aiment pas les paroles qui disent la vérité. Les injustes n'aiment pas la présence des justes, quand ces derniers dénoncent la publicité frauduleuse, quand ils dénoncent les modes superficielles, quand ils refusent le viol des consciences au nom de la liberté. Les exploiteurs ne prisent pas ceux qui les dénoncent. Ceux qui ont le cœur dur se tiennent loin de ceux qui invitent au pardon. Ceux qui rêvent d'une vie facile, et qui courent après la richesse, n'aiment pas qu'au nom de Dieu, on les invite au partage, à l'oubli, et au don de soi.
Il n'est pas facile de vivre les valeurs du christianisme dans un monde où l'argent, la carrière, la liberté individuelle, le patriotisme règnent en maîtres. Impossible d'être chrétien dans le monde, sans contester certaines manières de vivre et de penser, devenues courantes. Entre l'Évangile et le monde, ce n'est pas encore la paix. La paix est donnée à qui se convertit et la conversion a un prix à payer et qu'il faut choisir : on est du côté de Jésus qui est le chemin, la vérité et la vie ou on est dans le monde avec son lot de paix trompeuse, où l'insécurité s'installe avec toutes ses conséquences.
Fr. Manual Pylee Thachuthara, capucin
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