jeudi 28 juillet 2016

La bonne porte (Luc 13, 22-30)

Vingt-et-unième dimanche du temps ordinaire
Laurette Lepage

«N'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés?»  À chaque époque, nombreux sont les chrétiens qui se posent et se reposent la question de la destinée … Mais à ces spéculations, Jésus ne répond jamais directement.

«Entrez par la porte étroite!» C'est la seule qui aboutit vraiment. Mais où est-elle, la bonne porte? Peut-être en sommes-nous bien proches, sans pourtant l'apercevoir? Quand cette porte étroite s'ouvre sur l'intime de nous-mêmes ou sur les autres, c'est alors que le Seigneur vient discrètement. Et si je ferme la porte, c'est encore lui qui continue de frapper inlassablement.

La dimension première de la porte étroite n'est-elle pas la remise confiante de notre vie entre les mains de Dieu?  Entrer par Jésus, celui qui s'est dit 'la porte', n'est-ce pas mettre nos pas dans les siens, en marchant à sa suite, dans l'amour, lui qui a 'aimé jusqu'au bout' (Jean 13,1)?  dans le pardon, lui qui a prié pour ses bourreaux? dans le service fraternel, lui qui a donné sa vie pour ses amis?

Si Jésus nous invite à entrer par la porte étroite, celle de l'amour et du don, c'est que lui-même est passé par cette porte, de la crèche à la croix, la porte du grand passage de la mort à la vie. Et il veut partager avec nous la richesse et la joie promises à qui entre par la bonne porte, celle de l'amour, non en paroles, mais en actes et en vérité.
                                                                                                    
Laurette Lepage

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